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Le droit à la réparation, la lutte entre les consommateurs et le pouvoir des marques

Imaginez la scène : vous travaillez sur votre MacBook et vous sentez comme une odeur de café tout en ayant un clavier collant. Vous l’avez deviné, votre collègue a renversé du café sur votre outil de travail pendant que vous étiez aux toilettes. Bien qu’énervé et embêté, la première question qui vous vient à l’esprit, c’est le prix que va coûter la réparation.

L’appareil en lui-même peut peut-être encore tenir une heure ou deux, mais la case réparation est inévitable. Ainsi, vous vous rendez à l’Apple store le plus proche et c’est là que le jeu commence.

Choix

Afin d’arranger le problème, il faut d’abord prendre en compte l’ancienneté du modèle et si vous aviez souscrit à la garantie Apple Care au moment de l’achat de votre MacBook. Si l’ordinateur est encore sous garantie, la réparation se fera gratuitement ou sous certaines conditions.

Mais que faire si vous n’êtes pas couvert ou si la période de garantie est dépassée ?

Dans ce cas-là, vous devrez débourser presque la même somme qu’un MacBook flambant neuf. C’est le scénario habituel et tout dépend de l’étendue des dégâts.

Récemment, Julian, journaliste au Wall Street Journal (WSJ), explique que suite à un problème avec son MacBook, deux solutions étranges lui ont été suggérée : payer 799 $ de frais de réparation ou prendre un nouveau MacBook d’une valeur de 999 $.

Pouvoir

C’est là que le pouvoir des marques intervient. En effet, Apple est en droit de facturer les réparations au prix d’un MacBook neuf.

Cette pratique ne concerne pas qu’Apple, c’est la même chose chez Google et chez d’autres géants sur le marché. Cette situation soulève sérieusement des questions, puisque le client a l’illusion du choix. Au bout du compte, ce sont les marques qui imposent des solutions très limitées.

De ce fait, cela expliquerait pourquoi le gouvernement américain veut intervenir.

Droit à la réparation

Le gouvernement américain réfléchit à la mise en vigueur de mesures qui permettraient de garantir la réparation de n’importe quel produit acheté. Les autorités demandent aux fabricants de clarifier les choses.

La plupart des ateliers de réparation tiers ne peuvent pas résoudre le problème d’un MacBook ou d’un appareil similaire parce qu’ils n’ont pas accès aux pièces de rechange d’origine, ni à la documentation ou encore aux informations sur les puces ou le matériel utilisés à l’intérieur et, surtout, ils n’ont pas les connaissances nécessaires pour intervenir.

La réparation est uniquement possible lorsque toutes les informations du fabricants sont accessibles. De plus, ces mesures permettraient aux fabricants de vendre davantage de pièces détachées, mais il semblerait que cet aspect est plus complexe.

En effet, les géants comme Apple font énormément de bénéfices en proposant des réparations complètes avec les pièces nécessaires, garantissant ainsi la sécurité, la protection et la sécurité.

La marque explique que si elle autorisait les ateliers à réparer leurs produits, ce serait une violation de sécurité et si les étapes de réparation ne sont pas suivies scrupuleusement, l’appareil pourrait exploser.

Ainsi, le débat se joue entre les consommateurs, les fabricants et les réparateurs professionnels. En général, le droit de réparation est nécessaire pour offrir des solutions aux clients, car ils ont également le choix de faire réparer leur produit par Apple (s’il s’agit d’un produit de la marque), mais en même temps, la protection des intérêts des fabricants est également importante aux yeux du gouvernement.

Attendons de voir qui en sortira vainqueur.